Letra y música: Jacques Datin
Dans Ma Rue | En Mi Calle |
J'habite un coin du vieux Montmartre. Mon père rentre soûl tous les soirs Et pour nous nourrir tous les quatres Ma pauvre mère travaille au lavoir. Moi j'suis malade, j'reste à ma fenêtre. J'regarde passer les gens d'ailleurs. Quand le jour vient à disparaitre Y'a des choses qui me font un peu peur Dans ma rue y'a des gens qui s'promènent. J'les entends chuchoter et dans la nuit Quand j'm'endore bercée par une rengaine J'suis soudain réveillée par des cris Des coups de sifflet, des pas qui trainent Qui vont et viennent Puis le silence qui me fait froid dans tout le cœur Dans ma rue y'a des ombres qui s'promènent Et je tremble et j'ai froid et j'ai peur Mon père m'a dit un jour : « Ma fille Tu n'vas pas rester là sans fin. T'es bonne à rien, ça c'est de famille. Faudrait voir à gagner ton pain. Les hommes te trouvent plutôt jolie. Tu n'auras qu'à partir le soir. Y'a bien des femmes qui gagnent leur vie En s'baladant sur le trottoir » Dans ma rue y'a des femmes qui s'promènent. J'les entends fredonner et dans la nuit Quand j'm'endore bercée par une rengaine J'suis soudain réveillée par des cris Des coups de sifflet, des pas qui trainent Qui vont et viennent Puis ce silence qui me fait froid dans tout le cœur Dans ma rue y'a des femmes qui s'promènent Et je tremble et j'ai froid et j'ai peur Et depuis des semaines et des semaines J'ai plus de maison, j'ai plus d'argent. J'sais pas comment les autres s'y prennent Mais j'ai pas pu trouver de client. J'demande l'aumône aux gens qui passent Un morceau de pain, un peu de chaleur. J'ai pourtant pas beaucoup d'audace Maintenant c'est moi qui leur fait peur Dans ma rue, tous les soirs j'me promène On m'entend sangloter et dans la nuit Quand le vent jette au ciel sa rengaine Tout mon corps est glacé par la pluie Et j'en peux plus, j'attends qu'enfaite Que le bon Dieu vienne Pour m'inviter à m'réchauffer tout près de lui Dans ma rue y'a des anges qui m'amènent. Pour toujours mon cauchemar est fini |
Vivo en un rincón del viejo Montmartre. Mi padre vuelve borracho cada anochecer Y para alimentarnos a los cuatro Mi pobre madre trabaja en el lavadero. Yo estoy enferma, me quedo en mi ventana. Veo pasar la gente de otros sitios. Cuando el día va desapareciendo Hay cosas que me dan un poco de miedo En mi calle hay personas que se pasean. Les oigo murmurar y en la noche Cuando me adormezco acunada por una cancioncilla De repente me despierto por gritos Silbidos, pasos que se arrastran Que van y vienen Después el silencio que me da frío en todo mi corazón En mi calle hay sombras que se pasean Y tiemblo y tengo frío y tengo miedo Mi padre me dijo un día: «Hija mía No te vas a quedar ahí infinitamente. No sirves para nada, viene de familia. Tendrás que ocuparse de ganar tu pan. Los hombres te encuentran más bien hermosa. Solamente tendrás que salir por la noche. Hay muchas mujeres que ganan su vida Paseándose por la acera» En mi calle hay mujeres que se pasean. Las escucho tararear y en la noche Cuando me adormezco acunada por una cancioncilla De repente me despierto por gritos Silbidos, pasos que se arrastran Que van y vienen Después este silencio que me da frío en todo mi corazón En mi calle hay mujeres que se pasean. Y tiemblo y tengo frío y tengo miedo Y después de semanas y semanas Ya no tengo casa, ya no tengo dinero. No sé como las demás se cuidan allí Pero yo no pude encontrar clientes. Pido limosna a la gente que pasan Un trozo de pan, un poco de calor. Sin embargo, no tengo mucha audacia Ahora soy yo quien les da miedo En mi calle, todos los anocheceres me paseo Se me oye sollozar y en la noche Cuando el viento lanza al cielo su cancioncilla Todo mi cuerpo se hiela por la lluvia Y yo no puedo más, espero que de hecho Venga bien Dios Para invitarme a entrar en calor cerca de él En mi calle hay ángeles que me llevan. Mi pesadilla ha terminado para siempre |