Слова: Michel Rivgauche.
Музыка: Angel Cobral
La Foule | La Muchedumbre |
Je revois la ville en fête et en délire Suffoquant sous le soleil et sous la joie. Et j'entends dans la musique les cris, les rires Qui éclatent et rebondissent autour de moi Et perdue parmi ces gens qui me bousculent Étourdie, désemparée, je reste là. Quand soudain je me retourne, il se recule Et la foule vient me jeter entre ses bras Emportés par la foule qui nous traîne Nous entraîne Écrasés l'un contre l'autre Nous ne formons qu'un seul corps Et le flot sans effort Nous pousse, enchaînés l'un et l'autre Et nous laisse tous deux Épanouis, enivrés et heureux Entraînés par la foule qui s'élance Et qui danse Une folle farandole Nos deux mains restent soudées Et parfois soulevés Nos deux corps enlacés s'envolent Et retombent tous deux Épanouis, enivrés et heureux Et la joie éclaboussée par son sourire Me transperce et rejaillit au fond de moi. Mais soudain je pousse un cri parmi les rires Quand la foule vient l'arracher d'entre mes bras Emportés par la foule qui nous traîne Nous entraîne Nous éloigne l'un de l'autre. Je lutte et je me débats Mais le son de sa voix S'étouffe dans les rires des autres. Et je crie de douleur, de fureur et de rage Et je pleure Entraînée par la foule qui s'élance Et qui danse Une folle farandole Je suis emportée au loin Et je crispe mes poings Maudissant la foule qui me vole L'homme qu'elle m'avait donné Et que je n'ai jamais retrouvé |
Vuelvo a ver la ciudad en fiesta y en el delirio Asfixiando bajo el sol y bajo la alegría. Y oigo en la música los gritos, las risas Que estallan y reverberan a mi alrededor Y perdida entre esta gente que me empuja Despistada, desamparada, me quedo allí. Cuando de pronto me doy la vuelta, él retrocede Y la muchedumbre viene me tirar entre sus brazos Llevados por la muchedumbre que nos arrastra Nos arrolla Aplastados uno contra el otro No formamos más que un solo cuerpo Y la multitud sin esfuerzo Nos empuja, encadenados el uno al otro Y nos deja a los dos Alegres, embriagados y felices Arrollados por la muchedumbre que se lanza Y que baila Una loca farandola Nuestras dos manos quedan unidas Y a veces levantadas Nuestros dos cuerpos enlazados se levantan Y vuelven a caer los dos Alegres, embriagados y felices Y la alegría salpicada por su sonrisa Me traspasa y fluye en el fondo de mí. Pero de repente doy un grito entre las risas Cuando la muchedumbre viene a arrancarle de entre mis brazos Llevados por la muchedumbre que nos arrastra Nos arrolla Nos aleja a uno del otro. Lucho y forcejeo Pero el sonido de su voz Se ahoga entre las risas de los otros. Y grito de dolor, de furor y de rabia Y lloro Arrollados por la muchedumbre que se lanza Y que baila Una loca farandole Estoy llevada lejos Y aprieto mis puños Maldiciendo a la muchedumbre que me roba Al hombre que ella me había dado Y al que jamás volví a encontrar |